Ce samedi 24 mai 2025, l’ambiance était électrique à l’hôtel de l’Amitié de N’Djaména. Le Comité Olympique et Sportif Tchadien (COST), censé tenir une assemblée générale extraordinaire, a vu son unité voler en éclats.
Alors que le bureau exécutif s’apprêtait à débuter les travaux, 32 membres sur les 52 attendus ont quitté la salle. À l’origine de ce retrait massif : un profond désaccord sur la gouvernance de l’institution. Ces responsables de fédérations sportives dénoncent une direction « fermée au dialogue », ignorant systématiquement les avis et propositions des membres de base.
Deux mémorandums, disent-ils, avaient été adressés au bureau pour alerter sur la situation. Mais ces signaux n’ont pas été pris au sérieux. Pour ces membres dissidents, la coupe est pleine : ils ont aussitôt organisé une assemblée parallèle dans une autre salle de l’hôtel et annoncé la création d’un bureau provisoire, présidé par Yamita Hassan Tete.
« Nous ne sommes pas en rébellion. Nous défendons l’esprit démocratique du mouvement olympique », a déclaré l’un des frondeurs. Ce nouveau bureau entend convoquer rapidement une AG légitime et entreprendre les démarches juridiques nécessaires pour rétablir, selon eux, la légalité au sein du COST.
Ce coup de théâtre marque un tournant pour l’instance dirigeante du sport tchadien, désormais confrontée à une crise ouverte qui pourrait redéfinir son avenir institutionnel.
